
L’attachement est un besoin biologique qui existe en chaque être humain et qui se façonne tout au long de la vie. De notre naissance à notre mort, nous avons tous la nécessité de nourrir ce besoin fondamental. L’hormone de l’attachement est l’ocytocine, elle nous permet de relationner afin de trouver un bien-être sécure avec les autres.
Il existe différents types de styles d’attachement. Chaque personne a un style d’attachement majeur. Le style d’attachement provient majoritairement de nos expériences d’attachement dans la petite enfance. Il se crée principalement dans les premières années de vie face à des schémas répétitifs avec nos figures d’attachement.
Ce sont ces schémas répétitifs qui vont nous diriger vers un style d’attachement « sécure » ou vers un style d’attachement « insécure ».
Cependant, nous pouvons aussi, sur le tard, vivre des expériences traumatiques venant façonner différemment notre style d’attachement.
Nos figures d’attachement sont les personnes sur qui nous comptons pour survivre et qui nous prodiguent les soins, nourrissent nos besoins fondamentaux et nous rassurent lorsque nous sommes enfants. Dans la plupart des cas il s’agit de nos parents. Nous avons une figure d’attachement principale. C’est la personne avec laquelle nous passons le plus de temps, en qui nous avons le plus confiance, et qui sait nous sécuriser, nous rassurer. Lorsque nous sommes tout petit, il s’agit majoritairement de la maman, puisque dans notre société c’est encore souvent la maman qui passe le plus de temps avec le bébé. Petit à petit, nos figures d’attachement changent.
A l’âge adulte, notre figure d’attachement principale est souvent le partenaire de vie, mais cela peut également être un ami proche, un frère ou une soeur. Dans la plupart des cas, nous évoluons dans la vie avec 1 à 5 figures d’attachement.
Lorsque nous vivons des périodes difficiles dans notre vie, lorsque les émotions débordent, que les mauvaises nouvelles tombent et que le chagrin nous envahit, nous avons le réflexe instinctif de nous tourner vers nos figures d’attachement. Ce sont elles qui nous aident à faire diminuer le taux de nos hormones de stress : le cortisol et l’adrénaline, et qui nous permettent de réguler notre système nerveux en alerte maximale. Faire appel à nos figures d’attachement nous permet de retrouver de la sécurité, de la sérénité et de pouvoir alors faire face, tout en continuant à explorer le monde en toute sécurité.
Lorsque dans l’enfance, nous avons fait l’expérience de schémas répétitifs insécurisants, c’est-à-dire que nos figures d’attachement n’ont pas su trouver les mots, nous donner l’écoute et l’attention, ou nous procurer les soins nécessaires, notre système nerveux a assimilé qu’il y avait danger. Cette information a été envoyé à notre cerveau lui signifiant que cela voulait dire que nous étions seul face à nos insécurités, nos peurs, nos angoisses, et nos incompréhensions dans ce monde. Nous avons alors grandi en tentant de nous réguler par nous-mêmes ne pouvant pas compter sur nos figures d’attachement pour nous sécuriser. Une fausse croyance s’est alors ancrée en nous : « Je ne peux faire confiance à personne car soit je suis abandonnée soit je suis rejetée ». C’est ici même qu’est née la blessure de l’insécurité relationnelle qui est soit la blessure d’abandon soit la blessure de rejet, voir les deux à la fois. Par ces expériences répétitives insécurisantes, nous avons appris à percevoir l’autre comme un danger. En étant en hyper vigilance, nous n’avons pas pu apprendre à compter sur les autres, ni même à pouvoir explorer le monde en toute sécurité. Petit à petit, nous avons intégré un style d’attachement dit « insécure ».
A l’inverse, les personnes avec un style d’attachement dit « sécure », ont connu des expériences répétitives sécurisantes et ont donc appris à faire confiance à l’autre car il était là pour le sécuriser et il pouvait compter sur lui, ainsi qu’à explorer le monde en toute sécurité.
Nous comptons aujourd’hui 4 styles d’attachement principales dans lesquels nous nous retrouvons plus dans l’un que dans les autres :
- Le style d’attachement sécure
- Le style d’attachement insécure « Anxieux »
- Le style d’attachement insécure « Evitant »
- Le style d’attachement insécure « Désorganisé »
Il est important de comprendre que nous avons tous une tendance à être plus dans un style d’attachement que dans un autre. Toutefois, nous pouvons, en fonction du contexte, des personnes et de nos expériences avoir d’autres styles d’attachement. Il s’agit plutôt d’une tendance majeure dans laquelle on se retrouve, principalement lorsque nous sommes dans des relations d’attachement fortes, comme par exemple dans nos relations amoureuses où l’enjeu du style d’attachement est le plus marqué.
Identifier notre style d’attachement est une clé de compréhension majeure pour pouvoir apercevoir nos enjeux relationnels. En effet, chaque style d’attachement a ses propres fonctionnements et ses propres blessures. Inconsciemment, nous rejouons les mêmes schémas relationnels reproduisant ainsi notre blessure d’attachement initiale, nous amenant à revivre sans cesse les mêmes difficultés.
Identifier et prendre conscience de ce qui se joue vraiment dans nos schémas relationnels, nous permet de reprendre nos relations en mains et de co-construire des relations plus saines, plus en accord avec nos besoins, et nos valeurs, afin d’éviter de raviver continuellement notre blessure d’attachement. 🌻💗